Articles de pascal2705
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Bonne année 2023
- Par pascal2705
- Le 15/01/2023
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Bonjour à vous les amoureux du milieu halieutique,
Cet article est pour moi l’occasion de vous souhaiter une bonne et heureuse année 2023.
Souhaitons qu’elle vous apporte le bonheur, la joie et la santé.
Coté nature, souhaitons qu’elle soit moins sèche que 2022 et plus propice à l’épanouissement des milieux naturels que nous aimons.
Je souhaite aussi à tous ceux qui ont vu leur étang souffrir et parfois même s’achesser que tout rentre dans l’ordre et que 2022 ne soit qu’un mauvais souvenir un peu comme 1976 ou 2003.
En ce qui concerne le mien, justement les choses rentrent petit à petit dans l’ordre mais c’est long.
Heureusement il pleut souvent et assez longtemps.
Alors le niveau d’eau remonte petit à petit tout comme celui des nappes phréatiques dans l'ouest de la France (ma région)
C’est un peu plus rapide depuis deux semaines mais il manque encore au moins 60 centimètres d’eau pour faire le plein.
Au rythme actuel il faudrait encore 16 semaines pour y parvenir soit environ 4 mois. Cela nous amènerait en Avril / Mai.
Ce sera juste si, comme on nous l’annonce déjà, on devait connaitre un printemps doux et sec.
Croisons les doigts pour que les prévisionnistes de trompent. Cela leur arrive souvent et pour une fois ce serait une bonne nouvelle, nos étangs, nos poissons et donc pour nous.
Pour ce qui concerne les projets à venir ils sont nombreux.
En premier lieu il va me falloir rempoissonner. L’été dernier a été difficile, l’eau était peu oxygénée et de nombreux poissons sont morts (même une très vieille carpe ne s’est pas remise de cette période complexe et est décédée en Décembre).
Il va donc falloir renouveler artificiellement une partie de la population piscicole. Je ne compte pas en acheter mais plutôt procéder en péchant.
J’ajouterai donc des gardons, des brèmes et des carpeaux.
Peut-être aussi un petit brochet.
Parallèlement je compte aussi aider à l’alevinage naturel. Cela s’opérera sur plusieurs années.
Pour y parvenir j’ai déjà installé un peu de végétation aquatique.
Ce sont des plantes qui m’ont été données dont des nénuphars. Merci encore à ces généreuses personnes.
Coté entretien j’ai profité de l’automne 2022 pour couper et remonter l’arbre qui était tombé à l’eau (merci à mes fils pour le coup de main)
Il va maintenant me falloir le débiter cet arbre sachant que je vais conserver des branches pour faire du tunage autour de certaines parties des berges.
Je vais aussi profiter du printemps pour rebâtir le ponton qui tombe en morceau.
Il est devenu dangereux le démonter sera simple. Le refaire dans un mode plus solide sera un chantier intéressant.
J’ai aussi prévu de construire une petite cabane qui me permettra de m’abriter en cas de pluie ou de soleil trop fort et il me faudra aussi installer un banc en bois que mes enfants m’ont offert.
Et puis surtout cette année je voudrai bien pouvoir pécher comme je le souhaite car l’année dernière j’ai préféré ne pas faire souffrir les poissons et je n’ai dons pas beaucoup péché.
Voilà une année 2023 qui s’annonce bien chargée et qui me donnera l’occasion de revenir vers vous assez souvent.
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Bilan de l'été 2022
- Par pascal2705
- Le 18/09/2022
- Dans Entretien de l'étang
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Bonjour j’ai mis un peu de temps à réaliser ce nouvel article pourtant l’actualité n’a pas manqué en cet été 2022.
Je vous préviens tout de suite je vais aborder des thèmes moins « légers » que d’habitude mais les évènements qui ont marqué cet été exceptionnellement sec et certaines fausses vérités méritaient des éclaircissements.
Allez on démarre.
Comme je le disais en introduction c’est la sécheresse qui fut le triste fil conducteur de cet été.
Il faut dire que l’on pouvait s’y attendre car l’hiver fut très faiblement pluvieux et dès novembre 2021 Météo-France soulignait le déficit marqué de précipitations qui en moyenne atteignait le tiers d’un hiver normal.
Au début du printemps le stock d’eau disponible pour l’été était donc plus faible que la normale et ensuite les mois de Juin et Juillet qui furent caniculaires n’arrangèrent pas la situation.
Tout cela à conduit à la situation que nous subissons car ce n’est pas encore terminé même si l’automne s’annonce.
Alors on nous brandit le changement climatique comme explication à cette catastrophe mais personnellement changement climatique ou pas cela me rappelle la sécheresse de 1976.
Peut-être même que c’était encore pire à cette époque là mais nous étions lors moins nombreux et moins consommateurs d’eau.
A ce sujet et juste pour « débunker » (démystifier) quelques idées préconçues souvent relayées sans contrôles par certains médias alarmistes je tiens à préciser qui en France consomme l’eau et pour quel domaine.
Sachez donc que l’agriculture est la première activité consommatrice d’eau avec 45 % du total, puis vient ensuite … le refroidissement des centrales électriques avec 31% suivi de l’eau potable 21 % et enfin les usages industriels avec 4 %.
D’où viennent ces chiffres ? tout simplement du gouvernement lui-même et plus précisément d’une étude issue de statistiques en relation avec le développement durable que vous trouverez ici .
Il m’apparait donc totalement injuste de stigmatiser les particuliers même si globalement il faut faire un effort sachant que parallèlement on pousse inconsidérément à consommer de l’électricité dont la production tendra à accroitre la consommation d’eau donc à réduire la ressource.
Une fois de plus nos grands timoniers marchent sur la tête. Cela pourrait être drôle s’il ne s’agissait pas de notre avenir, de celui de nos enfants, de notre planète et des espèces vivantes que l’on y trouve. Vive l’écologie source de taxe que certains vont s'empêcher d’encaisser avant de les dilapider en avantages personnels.
Voilà çà c’est dit et maintenant revenons à notre sujet principal.
L’étang a beaucoup souffert cet été.
Il reste encore de l’eau mais c’est catastrophique d’autant qu’il ne pleut toujours pas nous sommes pourtant mi-septembre.
Les poissons souffrent car ils manquent d’oxygène et parallèlement les hérons eux se régalent.
C’est la dure loi de la nature. Heureusement il reste des zones ont-ils ne peuvent aller car ils n’ont pas pied.
Je croise les doigts pour qu’il pleuve, pour que le ciel vienne en aide à tous ceux qui comme moi attendent les pluies salvatrices.
De toute façon je n’ai pas d’autre solution alors … et puis il y a pire que le mien car de nombreux autres étangs sont à sec.
En attendant il y a quand même de quoi s’occuper car même les mauvaises choses ont du bon.
Je profite de la baisse du niveau d’eau pour reboucher les trous de ragondins.
J’y mets des pierres en commençant par des petites puis en finissant par des grosses puis je termine en fixant l’ensemble avec de la terre.
Le résultat n’est pas trop mauvais.
Cela me permet aussi de curer certaines parties inaccessibles, de retirer des branches qui étalent tombées dans l’eau, de débroussailler les rives depuis le bas et enfin de sortir un arbre qui était tombé à l’eau l’été dernier.
Quand tout ce la sera terminé je vais faire un peu de tunage pour conforter certaines rives.
Coté plantations c’est compliqué là aussi.
Faute d’arrosage suffisant les framboisiers sont morts, les fraisiers des bois et le pied de kiwi devraient s’en sortir tout comme l’arbousier.
Framboisiers Fraisiers des bois Kiwi Arbousier J’espère que la prochaine vidéo permettra d’acter le retour des pluies et la remontée du niveau d’eau.
Je trouve que la citation de Paul Valéry qui disait « L´espoir fait vivre, mais comme sur une corde raide » est particulièrement appropriée à cette situation, vous ne croyez pas ?
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Un bien étrange poisson
- Par pascal2705
- Le 06/06/2022
- Dans Les poissons de l'étang
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Comme je l’indiquai dans ma dernière vidéo j’ai commencé à pécher dans mon étang.
En général j’essaie de respecter les anciennes dates d’ouverture de la pêche. Jusqu’aux années 80 (de 1900) c’était toujours fixé au second week-end de juin. Cela laissait le temps aux poissons de se reproduire.
A l’époque l’ouverture de la pêche était une institution. On l’attendait avec impatience car avant cette date la pêche était totalement fermée (or pêche à la truite)
De nos jours il y a plus importants que le respect des poissons qui ne peuvent malheureusement plus guère compter sur des périodes de tranquillité et certaines pêches ne ferment même plus.
Alors, chez moi, j’essaie de me tenir à cette ancienne date mais cette année tout va très vite, un peu comme si on avait un mois d’avance sur la saison, alors j’ai commencé à pêcher plus tôt.
Le moment est donc vraiment venu de discuter autour des poissons de l’étang.
J’en ai aujourd’hui 4 à vous présenter et pour l’un d’entre eux j’aurai même besoin de vous pour l’identifier.
Commençons par un poisson très commun, à savoir le gardon.
Il aime vivre en groupe dans les eaux tranquilles et stagnantes, il se nourrit de végétation ou de petits animaux. Sa coloration dépend souvent de l’environnement ou il évolue, il peut être très brillant, ou plutôt vert, ses nageoires sont rouges orangées et ses yeux rougeâtres. Il se reproduit assez tôt au printemps.
Voyons ensuite le carassin que l’on confond parfois avec le carpeau (alevin de la carpe). Même s’il est de la même famille sachez que contrairement à la carpe il ne possède pas de petites moustaches de part et d’autre de sa bouche.
Il est considéré comme étant l’ancêtre du poisson rouge. Il ne grossira pas beaucoup plus que celui qui est à l’image. Il peut s’hybrider avec les carpes.
Oh la belle petite perche que voilà.
Ce poisson carnassier se nourrit de larves, d’insectes et d’alevins.
Les grosses perches peuvent atteindre 50 à 60 cm pour 3 à 4 kilos mais c’est assez rare. Plus généralement elles demeurent naines car trop nombreuses mais elles restent toujours gourmandes au point de nuire à la reproduction des autres espèces.
Attention à ses épines dorsales qui piquent.
Et j’ai gardé le plus étrange pour la fin.
Mi brème et mi gardon je ne sais pas trop de quoi il s’agit.
Il était assez gros et batailleur. Mon étang en contient plusieurs encore bien plus gros que celui-ci. D’après vous de quoi s’agit-il ?
j’ai bien une idée mais j’aimerai avoir votre avis.
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Mai 2022 - Rien ne va plus !!!
- Par pascal2705
- Le 25/05/2022
- Dans Entretien de l'étang
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Nous sommes en Mai 2022 mais que se passe-t-il ?
Rien ne va plus à l’étang ...
Entre coucou qui bave au point d’en faire pleurer un saule (alors qu’il ne le devrait pas) et l’eau qui baisse tant que son niveau est le même que ce qu’il devrait être début Juillet il y a de quoi s’étonner.
Commençons par le coucou et le saule.
Je voulais profiter de cette vidéo pour vous faire partager un étrange phénomène qui se reproduit très souvent au printemps.
A cette période en effet, certains végétaux (arbres ou arbustes) se trouvent parfois couverts d’une sorte de substance peu ragoutante qui ressemble à de la bave.
Chez moi on dit que c’est de la bave de coucou ailleurs on dit que c’est du crachat de coucou .
C’est un peu magique quand on est enfant, on imagine cet oiseau, qui brille généralement par sa discrétion, profiter d’un moment d’inattention pour aller cracher sur une branche à notre insu.
La vérité est moins poétique mes amis.
Ce phénomène est du à la présence d’insectes qui au stade larvaire produisent une bave blanche très caractéristique.
Cette bave sert à la fois d'isolant climatique et de protection contre les prédateurs pour la larve jusqu'à ce qu'elle atteigne le stade adulte
La cicadelle qui est une sorte de petite cigale de l’ordre des Hémiptères ou la cercope sont à l’origine de la ponte de cette larve.
Cicadelle Cercope Ces insectes se nourrissent de la sève des végétaux.
Les larves apprécient les temps raisonnablement chauds et humides ce qui explique pourquoi on les observe généralement au printemps.
Rassurez-vous la présence de ces insectes n’est pas forcement synonyme de gros problème et il est facile d'éliminer les larves avec un simple jet d'eau puissant ou en faisant confiance à l’un de leur prédateur naturel tel que la mésange bleue.
A vous d’attirer ces oiseaux en installant un nichoir adapté.
En attendant la présence de cette larve fait pleurer les saules de l’étang et ce parfois au grand plaisir des poissons qui sont à l’affut toujours prêts à gober un insecte maladroit.
L'effet que cela produit sur l’eau est incroyable, on dirait qu’il pleut.
En parlant de pluie, la vraie serait bienvenue car l’étang baisse et même très fort.
Le niveau actuel correspond généralement à celui que je constate début juillet c’est très inquiétant.
Fort heureusement quelques orages (parfois très violents) se sont abattus sur ma région. Ils ont amené un peu de pluie qui sans faire véritablement remonter le niveau de l’étang cela contribue au moins à limiter la casse.
L’eau est un peu plus aérée et sa température a baissée.
Coté alevins rien de bien sensationnel, je n’en vois pas beaucoup.
Par contre j’ai péché pas mal de petites perches.
Je pense donc qu’une bonne partie du frai a disparu alors que l’eau baissait et que l’autre partie s’est fait dévorer par les perches.
On verra bien dans les prochaines semaines si malgré tout mon constat évolue.
A bientôt !
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Du beau temps, du boulot mais aussi de beaux poissons
- Par pascal2705
- Le 01/05/2022
- Dans Entretien de l'étang
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C’est le printemps, les beaux jours sont là et c’est un vrai plaisir de pouvoir profiter des températures à 22 / 23 degrés qui règnent chez moi l’après-midi en cette période de pâque 2022.
La température de l’eau monte elle aussi, nous sommes à 17 degrés les poissons apprécient et en profitent pour continuer à frayer.
Les œufs déjà pondus ne vont pas tarder à venir au monde les alevins vont bientôt se faire voir.
En attendant c’est aussi le moment de remettre un peu d’ordre à l’étang.
Il faut tondre, tailler et planter ce qui doit l’être.
Cette année j’ai envie de mettre un peu de couleurs supplémentaires et d’ajouter des arbres ou des plantes qui donneront des fruits. Allez on attaque.
L’herbe est haute sans l’être trop non plus, c’est parfait.
Personnellement, quand je tonds je ne ramasse pas, c’est plus rapide et cela permet de redonner à la terre ce que je lui prends.
Mais le « mulching » est assez exigeant.
Et ce système serait incompatible avec les caractéristiques de mon terrain ou l’on trouve des morceaux de bois, des pommes de pins, …
Ma tondeuse n’est donc pas équipée d’un pack « mulching ».
Elle est tout à fait classique et elle a au moins 15 ans.
Moi qui ne savait pas trop entretenir ce genre de matériel et bien j’apprends à le faire depuis deux ans.
Le top serait de disposer d’une tondeuse débroussailleuse mais c’est cher.
Alors ma vieille tondeuse fait le boulot et je dois réparer ce qui doit l’être.
Depuis deux ans je n'ai pas manqué d'ouvrage et j’ai donc retapé ou changé :
- Le guidon (qui a cassé, l’ancien était d’origine)
- La courroie de lame (idem)
- La cache courroie, réparé et renforcé pour éviter qu’il ne recasse
- Une roue avant qui partait en morceau, réparée
- Le câble d’embrayage changé
- Sans compter les vidanges assez fréquentes (car la machine souffre), la bougie et le filtre à air.
Sans être un champion je m’y suis mis et il le fallait bien.
En effet, même si un professionnel ferait surement mieux, il faudrait le payer et attendre qu’il intervienne d’autant que par chez moi les délais sont souvent assez longs.
En réfléchissant bien, toutes ces pannes sont surement générées par la fait que ma tondeuse est trop juste pour faire tout çà.
Il va donc bien falloir un jour que j'investisse dans quelque chose de plus adapté.
Revenons à l’entretien du terrain
Voici l’état du terrain avant d’intervenir
Et le voici après
Dommage que vous ne puissiez sentir l’herbe fraichement coupée.
Tout tondre me prend entre une heure et une heure trente sachant que ma tondeuse dispose juste d’assez d’autonomie pour qu’il ne soit pas nécessaire de refaire le plein.
Au niveau des plantations j’ai mis :
- Un arbousier (l’arbre à fraises qui donne quand on ne trouve plus beaucoup de fruits))
- Un pied de kiwi auto fertile (çà évite d’avoir à planter des pieds males et femelles)
- Des lavandes (pour attirer et aider les insectes polinisateurs)
- Des fraises des bois (toutes petites mais très gouteuses)
- Des framboisiers (qui vont retrouver leur milieu d’origine)
Vivement que l’on puisse en profiter.
Au terme de tout cela, une petite pose s’imposait.
Bien installé au bord de l’eau j’ai observé les poissons qui se nourrissaient et qui parfois frayaient dans les iris.
Asseyez-vous à cote de moi et profitons ensemble de ce spectacle. Au final c'était bien le meilleur moment de cette journée.
La prochaine fois on attaquera l’entretien de l’étang en retirant les branches mortes qui sont tombées durant l’hiver et puis il faudra bien aussi s’occuper de l’arbre tombé.
En attendant de nous retrouver, n’oubliez pas de vous abonner si mes vidéos vous intéressent, de poser vos questions si nécessaire je répondrai à tout le monde.
A bientôt
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Printemps 2022 - C'est reparti !!!
- Par pascal2705
- Le 15/04/2022
- Dans Les poissons de l'étang
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C’est le printemps et les beaux jours sont devant nous.
L' hiver n’aura au final été ni rigoureux, ni très pluvieux.
Nous ne sommes qu'en avril 2022 et comparativement à l’an dernier le niveau de l’eau est le même qu’en Juin, je suis donc un peu inquiet et je redoute qu’un été trop chaud et trop sec ne génère des soucis. Mais on verra bien …
A cette période me revoilà plus fréquemment au bord de l’eau pour voir la nature s’éveiller et constater qu’un nouveau cycle est en train de s’initier.
La végétation est bien active en cet mois d'avril avec le genet qui commence à fleurir.
J’adore cette plante qui me rappelle mon Anjou d’origine et les buttes d’ardoises où elle adore pousser.
C’est pourquoi je la laisse prendre une place de choix sur les bords de l’eau tout en veillant quand même à ce qu’elle ne devienne pas envahissante.
A proximité on trouve aussi des violettes. Celles-ci n’ont pas d’odeur, ce sont donc des violettes hérissées (Viola hirta), appelées aussi violettes folles ou violettes sans odeur.
Un peu plus loin, on découvre une plante plus spéciale, c’est l’orchis mascula, l’orchidée pourpre précoce, ou l’orchis du début du printemps, c’est une espèce de plante à fleurs de la famille des Orchidaceae.
Elle est très rependue en Europe.
Elle a deux particularités, d’abord elle est dépourvue de nectar mais elle attire quand même les insectes pollinisateurs (abeilles, guêpes et parfois les coléoptères) avec l’apparence de sa fleur qui imite d’autres espèces.
Ensuite, elle forme des partenariats, des mycorhizes (c’est le mot scientifique adapté) principalement avec certains champignons de la famille des Tulasnellaceae (prononvez (tu l’as nez lacet - ce sont des champignons qui aident à faire pourrir le bois mort).
Nous reviendrons plus tard dans la saison vers les plantes et leur développement car le moment est venu de passer à un chantier qui s’annonce beaucoup moins sympathique.
Et oui un arbre est encore tombé à l’eau, pour changer c’est un saule, je vous déconseille de les laisser pousser après de votre étang, ce sont des arbres très fragiles et limite dangereux quand ils grandissent. Celui-ci par exemple n’a pas eu besoin d’un gros coup de vent pour tomber.
Il va falloir le sortir, le tronçonner, encore du travail à venir. En récompense j’aurai un peu de bois de chauffage mais il faudra attendre un moment avant de l’utiliser.
Tous seul je ne parviendrai pas à grand-chose, j’aurai besoin de renfort je crois déjà savoir sur qui pouvoir compter.
Avant de parler les poissons, observons ce petit lézard gris qui profite du soleil. Son petit bidon bien arrondi laisse penser que c’est une femelle qui porte des œufs.
C’est un allier bien utile pour chasser les insectes dont les moustiques dont il aime se nourrir.
Ses petits s’ils arrivent à maturité seront les bienvenus.
Parlons enfin des poissons, comment ont-ils passé l’hiver ?
A première vue ils sont bien éveillés. Je trace la température de l’eau de l’étang depuis le début de l’année et cela fait déjà plusieurs semaines qu’elle est à 12/13 degrés l’après-midi.
C’est la température idéale qui permet aux gardons et au brèmes de frayer.
Le travail a donc du commencer depuis au moins 3 semaines soit courant Mars.
Si je jette quelques morceaux de pain je vois en effet qu’ils sont actifs.
Je n’hésite pas à les nourrir un peu car je sais qu’il n’y aura pas de gèle dans les jours qui viennent, c’est peut-être même carrément terminé.
En attendant un peu et en me cachant, je vais être récompensé.
Voilà un petit banc de gardons et de brèmailles qui vient profiter de l’eau plus chaude de surface.
Quel plaisir de les voir ainsi.
Encore un peu de patience et j’espère pouvoir observer le fruit de leurs amours et vous en faire profiter à votre tour.
En attendant, rendez-vous pour le prochain épisode quinous permetrra de parler toujours des poissons, d’un premier nettoyage de l’étang à faire en barque pour retirer des branches tombées à l’eau et puis aussi d’un tas d’autres choses.
N’oubliez pas de vous abonner si mes vidéos vous intéressent, de poser vos questions si nécessaire je répondrai à tout le monde.
A bientôt
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C'est le printemps, les poissons se réveillent, le frai commence
- Par pascal2705
- Le 17/04/2021
- Dans Les poissons de l'étang
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C’est le printemps, le début des beaux jours même si cette année çà reste bien frisquet en moi d’avril 2021.
Pourtant, jour après jours le soleil se montre de plus en plus présent et il est aussi de plus en plus chaud.
Il réchauffe l’atmosphère ambiante mais aussi l’eau des rivières ou l’eau de l’étang.
C'est le moment ou les poissons commencent vraiment à se montrer.
Après un hiver durant lequel ils sont entrés en hibernation, compte tenu que leur métabolisme était passé au ralenti, maintenant leur sang se réchauffe et cela relance leur activité.
Pour eux aussi c’est le retour des jours heureux avec pourtant pour commencer plusieurs objectifs en plusieurs temps.
1ière étape s’alimenter à nouveau un peu, c’est réservé à ceux qui le peuvent, ceux qui sont le plus éveillés.
Tout cela dépend de leur famille. Les gardons, les brèmes, les ablettes, les rotangles, les carpes sont souvent de la partie.
L'étape N°2 consistera à passer à la reproduction de l’espèce, au frai ou à la frai comme on dit en fonction des régions pour les poissons (ou les batraciens) .
Il y aura un tour pour chacun ce sera à nouveau rythmé par la température de l’eau. Pour le gardon cela débute en avril et ça durera jusqu’en juin dans des eaux dont la température est d’au moins 12°C.
La semaine dernière près plusieurs jours ou il faisait plutôt bon, le frai des gardons et consorts a commencé.
La femelle déposera environ 100 000 œufs dans des zones peu profondes où la végétation est dense. Les mals viendront ensuite recouvrir les oeufs de leur laitance.
L’incubation durera environ une dizaine de jours mais elle dépendra surtout de la température de l’eau.
Pour le gardon, on dit qu’il faut 150° jours soit 150° cumulés sur plusieurs jours exemple 10 jours avec une eau à 15°.
C’est sensiblement la même chose pour les brèmes et les rotangles. C’est pourquoi il arrive souvent qu’ils s’hybrident utilisant les mêmes zones de reproduction au même moment.
Pour la carpe ce sera plus tardif car il faudra une eau plus chaude (entre 18 et 20°) on en reparlera donc le moment venu.
Si tout va bien, nous aurons bientôt l’occasion d’observer leurs alevins (leurs bébés).
A bientôt
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Elsa, Michael et moi on l’a eu !!!
- Par pascal2705
- Le 10/04/2021
- Dans Entretien de l'étang
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Dès le départ, au moment même de la première visite du lieu qui allait devenir mon étang j’avais noté (et ce n’était pas difficile) qu’un arbre s’était déraciné et qu’il était tombé dans l’étang.
L’arbre était tombé à cause de rats musqués qui s’étaient installés dans ses racines.
Sur le fond rien de très étonnant, ce sont des choses qui se produisent parfois.
Mais comme les anciens propriétaires ne pouvaient l’évacuer je savais que cette tache me reviendrait.
Comment y parvenir ?
Je n’avais pas l’expérience de ce type d’opération et puis l’arbre en question était composé au final de deux troncs dont un tenait encore debout.
Pas trop solide il m’inquiétait bien plus que celui déjà tombé. Pourtant ce chantier n’a malgré tout pas mobilisé toute mon attention dès le départ et j’ai finalement décidé de ne m’en occuper qu’au printemps 2021.
Entre temps, l’hiver est passé avec son lot de tempêtes ou de coups de vent.
L’une d’entre elles, dénommée Elsa m’a donné un sérieux coup de main puisqu’elle a eu raison du tronc qui résistait et qui finalement a fini par tomber.
En plus Elsa a bien fait les choses, l’arbre était tombé sans même abimer la clôture.
Elle n’est pas belle la vie ? Merci Elsa !
Il ne "restait plus" qu’à dégager les deux troncs.
Pour cela rien de pressé et c’est toujours mieux de travailler aux beaux jours, en plus moi je ne marche bien qu'à l’énergie solaire et quand il fait froid c’est autre chose.
Pourtant il ne faut pas non plus abuser des bonnes choses.
L’arbre tombé sur la clôture tendait à s’affaisser de plus en plus en pesant de tout son poids sur les fils de tension.
Il fallait donc intervenir pour le débiter.
Ce fut chose faite en Février 2021, opération rapide (environ 2h) qui aura nécessité avant toute chose une révision totale de ma tronçonneuse (par mes soins svp, je ne reviens pas de tout ce que je fais grâce à cet étang qui me fait pousser des ailes de bricoleur).
Si çà intéresse quelqu’un je pourrai faire une vidéo que le sujet.
Voilà un peu de bois qui sera bon à bruler dans quelques années.
La suite était programmée mais l’épisode suivant s'annonçait un peu plus compliqué et il devait se dérouler début Mars et sous le soleil !!!
Merci à mon gendre favori (je n’en ai qu’un je ne vais donc fâcher personne) pour ce précieux coup de main. De toute façon pour ce chantier il fallait être au moins deux.
Je profite de cette occasion pour vous préciser que dès que l’on travaille le bois (abattage, coupe, …) si l’on n’est pas professionnel il faut être au moins deux.
Et dans tous les cas il faut porter des équipements de protection (casque, gants, chaussures adaptées et sécurisées).
Prévoyez toujours le pire en gardant votre téléphone à proximité.
Un accident est si vite arrivé et même les plus expérimentés sont parfois touchés alors pas de rigolade avec sa sécurité
Revenons au chantier qui nécessitait un peu plus de matériel.
Pour sortir l’arbre, faute de trouver un engin, c’est l’huile de coude qui allait servir et pas que.
Matériel : j’ai acheté trois éléments (cout 112,50 € T.T.C) :
1 tire fort 1 m50 – capacité 4 tonnes ou 3m capacité 3,5 tonnes (nous l’utiliserons finalement en 1m50)
2 élingues de 4 mètres – capacité 2 tonnes chacune
Et en plus je disposais d’une corde comme on en fait plus, issue de la Corderie Bessonneau d’Angers (fermée en 1966) et souvenir de mon Papa qui y avait travaillé.
Stratégie : amarrer la tire fort à un arbre bien enraciné, puis amarrer le tronc au tire fort grâce aux élingues et si nécessaire à la corde.
Puis , le sortir petit à petit et le débiter au fur et à mesure, d’abord en morceaux sans trop tenir compte de leur longueur puis en plus petits de 50 cm de long une fois l’ensemble sur le bord.
Durée du chantier : 1 journée complète ou réparties sur deux demi-journées en comptant la manipulation du tronc, son débitage et son transport jusqu’au bucher de la maison.
Pour ce qui concerne les petites branches leur destruction nécessitera 3 heures de travail
A noter :
L’excellente qualité du matériel qui a fait son boulot sans rechigner.
Le fait que ce chantier au final n’était pas plus complexe que cela le principal étant de travailler en sécurité.
Voilà le travail à la fin, c’est quand même plus propre.
Pour ceux que cela intéresse et qui veulent voir tout çà en vidéo, ben c'est en dessous qu'il faut aller
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Peste d'eau - fin de l'épidémie
- Par pascal2705
- Le 01/11/2020
- 3 commentaires
Episode 5 - La peste d'eau - fin de l'épidémie
Nous nous étions quittés alors que l’étang était envahi d’une végétation problématique. Il s’agissait d’élodée du Canada aussi connue sous le nom plus évocateur de peste d’eau.
Juste pour rappel si l'élodée du Canada est une plante aquatique vigoureuse, elle est aussi considérée comme une plante oxygénante disposant de capacités dépolluantes.
Il n’en demeure pas moins que sa présence rendait toute pêche quasiment impossible.
Par ailleurs, j’ai aussi l’impression qu’elle dérange les poissons, un esturgeon ne résisterait pas à de telles conditions.
Aux dires de l’ancien propriétaire, c’est la première année que ce type de végétation se développe ainsi. Il faut donc agir, à tous maux existe un remède. A moi de trouver quoi faire.
Je previens, les puriste ne seront pas d'accord avec moi et c'est leur droit, mais souyons honnetes, pour ce qui me concerne j’ai choisi l’option efficacité naturelle et rapide.
Il existait en effet plusieurs options.
En premier lieu le faucardage ou l’arrachage des herbes en question. Honnêtement je ne voyais pas bien comment j’aurai pu y parvenir.
Faire intervenir un prestataire spécialisé ? D’accord mais à quel tarif ?
Le faire moi-même grâce à un équipement manuel ? (ps sur la photo ce n'est pas moi) Pourquoi pas ? Mais bonjour le chantier et quelque soit l’une ou l’autre de ces solutions avec quelle efficacité ?
En effet, l’élodée du Canada se multiplie à partir de morceaux sectionnés. Alors en la faucardant, à coup sur j’aurai temporairement diminué sa présence, pour autant elle serait rapidement revenue au travers des petits morceaux qui seraient restés dans l’eau.
Il fallait choisir autre chose.
Je penchais bien entendu pour une méthode naturelle (je dis çà parce que j’ai lu que certains traitent cette végétation avec des produits chimiques - beurk).
Après m’être renseigné sur le sujet j’ai appris que seuls quelques animaux semblaient en capacité de me débarrasser naturellement de cette engeance aquatique.
En premier lieu, l’écrevisse semblait capable de s’y attaquer mais attention par n’importe laquelle.
Il faut savoir que sept espèces d’écrevisses vivent dans les cours d’eau français et que parmi elles, trois sont autochtones :
Il s’agit de :
- l’écrevisse à pattes rouges (Astacus astacus)
- l’écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes)
- la très rare écrevisse des torrents (Austrapotamobius torrentium).
Dans mon cas, celle qui est intéressante c’est l’écrevisse à pattes rouges. En effet ces écrevisses sont omnivores et avant tout opportunistes. Ainsi, en été elle consommera énormément de végétaux, alors que l'hiver son alimentation sera plutôt constituée de protéines (macro-invertébrés et petits poissons).
Néanmoins un premier problème se posait, comment et ou en trouver ?
Et puis est-ce que la présence de ces crustacés d’eau douce ne va pas générer l’altération des rives. Je sais en effet que les écrevisses aiment en général creuser des galeries dans les berges alors …
Il me fallait trouver autre chose.
Y avait-il des poissons en capacité de se nourrir d’élodée ?
Après étude il semble bien qu’il n’y ait qu’une seule espèce capable de ce prodige c’est la carpe amour.
Cet étrange poisson qui provient du bassin des eaux tempérées du fleuve chinois Yang-Tze et du fleuve asiatique Amour (qui coule de la Russie sibérienne à la Mandchourie) est aussi présent dans le cours supérieur du Mékong.
Au siècle dernier Il a été progressivement introduit dans les eaux douces du monde entier.
Sa présence en France est signalée depuis 1957.
Mais attention ! Avec cette espèce de poisson on ne fait ce qu’on veut. Il est important d’insister sur ce point.
En effet, Jusqu’en 2005, elle pouvait être introduite librement dans les « eaux closes ». Mais en 2006, la loi sur l’eau et les milieux aquatiques avait supprimé cette possibilité. Son introduction devenait donc interdite.
Depuis mars 2013, moyennant une autorisation préfectorale, la carpe amour peut à nouveau être introduite dans les plans d’eau de métropole munis de dispositifs permanents empêchant la libre circulation du poisson. Il faut néanmoins que les spécimens proviennent d’une pisciculture agréée. En respectant ces contraintes il est donc possible légalement de l’introduire en étang.
Pour indication, le formulaire CERFA qui doit être complété pour transmission à la préfecture est disponible sur internet.
Précision : toutes ces dispositions n’empêchent néanmoins pas de nombreuses jardineries de proposer à la vente libre des spécimens de petite taille pour des bassins d’agrément …
Alors j’ai fait comme il fallait et muni de mon autorisation je suis allé dans ma pisciculture préférée acheter ce poisson.
Une fois conseillé par leurs soins (taille et nombre de poissons) j’en suis reparti avec trois spécimens que j’ai introduits le jour même dans mon étang. C’était en mai (début du 1ier déconfinement de 2020).
Les belles étaient timides car surement impressionnées par l’ampleur de la tâche.
J’avais confiance, avais-je raison ?
Honnêtement le résultat ne s’est pas fait attendre.
Début juin déjà on pouvait constater un réel désengorgement. L’élodée se faisait moins présente en bordure et surtout moins dense partout.
Et miracle, fin Juin l’épidémie était jugulée. L’étang retrouvait une allure normale.
Ai-je eu raison d’agir de la sorte ?
Certains me disent que dorénavant la végétation aquatique sera en difficulté, l’avenir le dira.
De toute façon pour ce qui concerne le frai du printemps, moment ou les poissons auront besoin de végétation, j’ai trouvé une solution et on en reparlera.
En attendant, comme disait Marc Roussel « Avoir des idées, c'est bien, les expérimenter c'est mieux ».
Partant de ce principe, mon expérience vous sera surement utile et tout cas je le souhaite
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Le ragondin n'était pas seul
- Par pascal2705
- Le 28/06/2020
- Dans Prise de possession des lieux
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Le ragondin est venu avec son cousin, le rat musqué !!!
C'est bien ce que je pensai, les ragondins présents dans mon étang, ne sont pas seuls. Le rat musqué, leur consin est présent lui aussi.
Le ragondin et le rat musqué sont des animaux semi-aquatiques. Cela signifie qu’ils vivent à la fois sur terre et dans l’eau.
Vous êtes donc susceptibles de les croiser à proximité d’une zone humide et entre-autre d’un étang et ils sont présents tous les deux dans le mien (malheur).
Comment les distinguer ?
Le ragondin, c’est le gros pépère de la bande, il pèse entre 5 et-9 kg et mesure de 40 à 60 cm. Il dispose d’une queue de 25 à 45 cm de long.
Son cousin le rat musqué est plus petit
Il pèse environ 1,5 kg pour une taille de 35 cm. Sa queue mesure quant à elle une vingtaine de centimètre.
Il est recouvert d’une fourrure foncée marron noirâtre composée de poils brillants et drus, sous laquelle se cache un duvet fin lui permettant de se protéger efficacement du froid. Les poils de son ventre sont plus clairs tirant davantage sur un marron grisâtre.
Qu’est ce qu’ils mangent
Le ragondin et le rat musqué sont végétariens et ils mangent donc, entre-autre, toute sorte de végétation dont celle qui est aquatique.
D’où viennent-ils ?
Le ragondin est originaire d’Amérique du Sud et le rat musqué vient d’Amérique du Nord.
Lieu d'origine du ragondin Lieu d'origine du rat musqué Ils ont tous deux été introduits en Europe au 19ième et 20ième siècle pour l'exploitation de leur fourrure, puis relâchés dans la nature.
Quels dégâts causent-ils et quels sont le danger sanitaire qu’ils représentent ?
Tous deux causent les mêmes dégâts.
Ils cherchent des berges plutôt pentues pour y creuser des terriers.
Cette activité de terrassier entraîne de sérieux dégâts au niveau des berges qui se retrouvent perforées et qui s’érodent ce qui va générer sans intervention une perte d’étanchéité ou un effondrement.
Parallèlement, ils sont vecteurs de maladies ou de parasites qui provoquent la leptospirose, la typhoïde, la douve du foie, la maladie de Lyme ou encore des gastro-entérites.
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Le ragondin, ce drôle d'invité ...
- Par pascal2705
- Le 22/06/2020
- Dans Prise de possession des lieux
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Le ragondin ce drôle d’invité - Episode 4 –
Au chapitre des éléments à prendre en considération alors que « j’inaugurais » mon étang était la présence de drôles d’invités, des ragondins.
Quel est donc cet animal ?
Le Ragondin ou « rat gondin » (pour les latinistes Myocastor coypus) est un mammifère semi-aquatique, qui appartient à la famille des Echimyidae, ou « rats épineux ».
C’est un gros rongeur qui pèse entre 5 et 9 kg et mesure de 40 à 60 cm. Il dispose d’une queue de 25 à 45 cm de long.
D’où vient-il ?
Il est originaire d’Amérique du Sud et il a été introduit en Europe au 19ième siècle pour l'exploitation de sa fourrure.
Dès les années 1930, le ragondin commence à être relâché en pleine nature, un processus qui va s’accélérer avec la faillite des élevages. Tous les individus présents sur notre territoire proviennent donc d'évasions ou de lâchers volontaires.
Dans les années 1970 et en l’absence de tout prédateur (l’alligator et le jaguar ne font en effet pas partie de notre faune locale), le ragondin colonise rapidement l’ouest et le sud de la France.
Il ne craint donc rien ?
Il connait tout de même en France quelques prédateurs car les jeunes ragondins sont parfois les proies de mammifères comme la fouine, ou encore d’oiseaux tels que le busard des roseaux, la buse variable ou encore la chouette effraie.
Les prédateurs du ragondin en France
Fouine Busard des roseaux Buse varaiable Chouette effraie
Par ailleurs, il est sensible aux grands froids et quelques semaines de gel sévère peuvent réduire très fortement ses populations. En effet, lors d'hivers rigoureux, de nombreux ragondins ont la queue qui gèle (ce n’est pas une légende) ce qui dégénère alors généralement en gangrène mortelle.Quel est son mode de vie ?
C’est un animal de mœurs crépusculaire et nocturne, néanmoins il peut aussi avoir une activité diurne. Dans mon étang j’ai observé qu’au début de l’été il adore montrer le bout de son museau à partir de 16h30.
Le ragondin creuse un terrier de 6 à 7 m le long des berges. Ce terrier possède plusieurs entrées, dont généralement une qui se trouvera sous l’eau.
Pourquoi est-il classé parmi les nuisibles dans plusieurs pays européens, dont la France.
Le ragondin, par son mode de vie influence et transforme considérablement son habitat.
Il est accusé en particulier:
- De dégradation et mise à nu des berges favorisant leur érosion progressive;
- De fragilisation des fondations d’ouvrages hydrauliques13 par le réseau de galeries;
- De dégâts causés aux cultures (céréales, maraîchage, écorçage dans les peupleraies…);
- De menacer certaines espèces végétales (surtout aquatiques) à cause d’une surconsommation;
- De destruction des nids d'oiseaux aquatiques;
- D’être vecteur de transmission de maladies telles que la douve du foie ou la leptospirose.
Il se reproduit très rapidement et un couple peut produire 90 petits en deux ans, les hivers doux leur sont favorables et on notera alors que leurs portées auront tendance à être plus nombreuses.
La situation dans mon étang
En ce qui concerne mon étang, les traces de leurs passages attestent de leur présence.
Parallèlement, j’ai noté la présence de nombreux terriers qui en dégradant les berges tendent à faire chuter les arbres.
Ils sont au moins quatre, des jeunes, à peine plus gros que des cochons d’inde.
Mais de nombreux dégâts sont déjà perpétrés, A terme cela pourrait devenir très problématique.
Certes, ils sont trop jeunes pour en être totalement responsables, mais les laisser agir c’est contribuer à la destruction de cet environnement.
Une preuve de plus que l’humain en agissant en dépit du bon sens provoque le déséquilibre et la mise en péril de son environnement.
Conclusion
Il va falloir intervenir pour limiter cette population d’animaux. Mais au fait, sont-ils les seuls responsables ?
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Elodée du canada - Une vraie petite peste, enfin pas tout à fait quand même …
- Par pascal2705
- Le 11/06/2020
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Episode 3 - Une vraie petite peste, enfin pas tout à fait quand même …
Pour rappel, grosse surprise au retour à l’étang en Mai, le voilà pratiquement recouvert d’une étrange végétation aquatique.
En général, cela n’annonce rien de bon.
Pourtant, tachons de garder la tête froide et analysons la situation pour chercher à traiter le problème efficacement (si seulement j’agissais toujours ainsi …).
Regardons de plus près, de quoi s’agit-il ?
Cette plante aquatique je l’ai déjà vu dans un autre étang, celui d’un oncle. De mémoire il la gérait sans trop de difficultés et son étang était bien moins envahi que le mien (j’ai donc espoir d’y parvenir moi aussi).
Après plusieurs recherches et l’avis éclairé d’un pisciculteur l’identification de la coupable est confirmée.
C’est bien c’est de l’élodée du canada aussi dénommée « peste d’eau », « gloups » de prime abord, rien de rassurant.
Pourtant, si l'élodée du Canada est une plante aquatique vigoureuse, elle est aussi considérée comme la plante la plus oxygénante.
Parallèlement, elle dispose de capacités dépolluantes par rhizofiltration (dépollution des sols par le biais des racines de la plante qui sont immergées et qui captent les polluants) spécifiquement adaptée aux hydrocarbures.
Dans le détail, l'élodée du Canada (ou pour les latinistes Elodea canadensis), est une hydrophyte (une plante hydrophyte est un type de plante qui vit en partie ou totalement immergée dans l'eau une bonne partie de l'année voire toute l'année).
Cette plante, est originaire d'Amérique du Nord (elle était utilisée comme plante médicinale par les hurons du Canada) et elle fut introduite dans des plans d'eau de France où l’on ne connaît que la plante femelle.
Elle est reconnue invasive des zones humides ce qui amène à la nommer « peste d'eau ».
Elle se développe très rapidement dans les eaux calmes et riches en éléments nutritifs. Elle est très résistante et peut vivre à des profondeurs importantes où elle forme des tapis denses et persistants.
Sa floraison qui n’a rien d’exceptionnelle s'étale de juin à septembre avec de minuscules fleurs blanches ou rosées qui s'épanouissent à fleur d'eau. Les plantes naturelles en Europe sont toutes femelles, la multiplication est donc végétative c'est-à-dire que la plante se multiplie à partir de morceaux sectionnés.
On dit souvent que l'élodée n'a pas de prédateur notable, pourtant il y a surement une piste à explorer dans ce domaine.
En résumé :
Avoir cette plante aquatique dans son étang c’est ennuyeux mais pas forcement une catastrophe. Il faut la maitriser.
L'élodée du Canada est une plante remarquablement oxygénante qui dispose de fortes capacités dépolluantes, elle participe ainsi à l'équilibre biologique des plans d’eau.
Sa couverture dense permet aussi la reproduction de certains poissons.
Néanmoins le revers c’est que sa croissance très rapide va générer une photosynthèse très importante qui risque de générer le dégagement de gaz carbonique qui lui sera nocif pour les poissons en période nocturne.
Parallèlement, elle empêche de pécher dans de bonnes conditions …
Alors au travail pour trouver une solution, ce sera le sujet du prochain épisode traitant de ce sujet qui est accessible ici
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Etat des lieux après le premier entretien
- Par pascal2705
- Le 05/06/2020
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Après un premier entretien qui a duré environ 1/2 journée, le moment est venu de dresser un état des lieux plus précis de ce qu'il y aura à faire et il y a du travail.
Après tout c’est aussi bien, cela permet de poser sa marque dans ce nouveau lieu. Et puis je savais à quoi je m'engageais. On a rien sans efforts.
Comme vous pourrez le constater des plantes aquatiques recouvrent une bonne partie du plan d’eau.
C’est une surprise parce que mes précédentes visites ne m’avaient pas permis de constater cette situation. Depuis le temps à changé, il faut plus chaud et le climat est devenu propice au développement de cette végétation.
C’est ennuyant mais pas forcement aussi problématique qu’il pourrait y paraitre.
Il faudra donc identifier l’espèce ou les espèces présentent afin de définit comment intervenir.
Plus loin on constate des trous dans la berge.
Franchement j’aime moins ...
Cela indique la présence de rongeurs. A coup sur il s’agit de ragondins et surement aussi de rats (j’étais prévenu, mes précédentes visites m’avaient permis de prendre conscience de leur présence).
Au chapitre des travaux à opérer il y aura un peu d'élagage et surtout un arbre qui est tombé à l’eau. La faute à l’action combinée du vent et des rats …
En attendant, il faudra l’enlever sans trop tarder. La décomposition du bois n’a pas une bonne action dans l’eau d’un étang de cette surface.
Parallèlement, je note qu'il reste une autre partie de cet arbre toujours en place qui ne tardera surement pas à tomber elle aussi si je n'intervient pas.
Il faudra donc intervenir deux fois.
Ce genre d’opération est assez sensible car dangereuse.
Il faudra être équipé, prudent et intervenir à plusieurs.
Pour le reste, c’est plutôt pas mal.
La nature est au rendez-vous. Le soleil était là lui aussi.
Y’a-t-il des poissons dans cet étang ?
C’est une autre histoire ou plutôt le sujet d’un autre épisode à venir.